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Je suis restée à Dubrovnik !!!

samedi 29 mai 2010

Flo faisait partie de notre balade en Croatie, nous étions à Dubrovnik, elle n’a pas voulu venir avec nous jusqu’au Montenégro .. je pige maintenant pourquoi !!

Je suis restée à Dubrovnik

Faut dire que le temps était idéal, un petit vent frais, une ondée du matin qui avait tout rincé, un soleil généreux.

Je voulais rester à Dubrovnik parce que le nom de la ville évoquait pour moi un mélange de civilisation gréco-romano-slavo-vénitienne, c’était oublier les Byzantins, les Austro-hongrois et les Français, si si !

Parce que le nom évoquait également une importante flotte navale, un commerce florissant, une ville fortifiée, un saint protecteur bénissant les bateaux qui rentrent au port, c’était oublier la qualité de la construction navale, les manufactures lainières, etc…

Parce que Dubrovnik évoquait une république indépendante, une ville avant-gardiste ayant créé la première quarantaine au monde (en 1377) pour prévenir les maladies transmissibles des marins sur la population, une tradition d’habileté diplomatique, d’aisance marchande, d’ouverture d’esprit et de tolérance. Une ville faisant cohabiter en son sein Jésuites, Juifs, Dominicains, Franciscains… C’était oublier le grand tremblement de terre du XVIIe siècle.

Et surtout je voulais rester à Dubrovnik pour me perdre dans ses rues, ses escaliers, ses terrasses fleuries, la vue imprenable et tellement poignante de la mer depuis les fortifications. Trouver entre deux magasins de souvenirs pour touristes (les deux ne manquent pas), l’échoppe d’un barbier, inchangée depuis les années 50 où l’on coiffe et parfume les messieurs en 15 mn et sans rendez-vous.

Découvrir à l’odeur, au sortir de l’église jésuite, l’arboretum niché au cœur de la ville.

Grimper ou dévaler les 2km d’escaliers des murailles et voir les toits de Dubrovnik, c’est cliché mais ça fait quand même quelque chose !
Admirer la transparence de l’Adriatique du haut des murailles, tout ce bleu au pied de tout ce blanc, quelle émotion !

Chercher à voir sur des terrasses et au fond de discrets petits jardins, identifier du roman enchâssé dans du baroque sur les façades, contempler des linteaux de style gothique fleuri posés au sol et recouverts par la végétation dans les ruines…

Il n’y avait encore que très peu de monde et déjà toutes les terrasses, des autochtones gentils et serviables mais peu démonstratifs, il n’y avait pas encore de festival de musique mais encore un peu du marché du matin, il y avait un certain silence, indéfinissable, au milieu du brouhaha humains, une certaine qualité de l’air des villes sans véhicule à moteur, et puis il y avait la joie
d’ ÊTRE à DUBROVNIK.

Je crois bien que j’y suis restée…

Flo.

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