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Essai rétro : La BMW 1150 RT 2004 .. la route est pour elle !!

vendredi 15 avril 2011, par Hippolyte Duhameau

Quand on évoque une moto routière la marque BMW vient de suite à l’idée. Rouler en BMW n’est pas seulement l’apanage des cadres bien sous tous les rapports et ils sont nombreux ceux qui ont parcouru le monde entier au guidon de ces remarquables machines GT.

Le bicylindre à plat, qui date des années 50, a vu au cours des décennies sa cylindrée évoluer et ses capacités techniques s’amplifier pour désormais être tellement abouti qu’on ne voit plus guère quoi lui apporter de plus sinon un refroidissement liquide qui casserait un peu le mythe mais qui gommerait certain défauts inhérents à ce genre de moteur.

Certes le moteur BM est un gros consommateur d’huile ( le constructeur trouve normal que la consommation au 1000 km atteigne pas loin du litre ) mais sa transmission acatène, son système de suspension paralever et son système de freinage couplé associé désormais à l’ABS sont autant d’atouts qui séduisent les gros rouleurs.

La 1150 RT se trouve facilement sur le second marché mais il vous faudra vérifier lors de l’achat qu’il n’y a aucune fuite d’huile, que le cardan ne claque pas et que l’entretien a bien été toujours effectué ( privilégiez les machines avec un carnet d’entretien à jour ).

Les frais inhérents à la possession de cette machine sont en rapport avec la qualité de la clientèle. Si vous ne pensez pas à ceux-ci vous risquez d’avoir quelques surprises si vous les faites effectuer par une concession. Sachez toutefois que quel que soit l’endroit ou vous serez dans le monde vous pourrez facilement dépanner une BM, la marque allemande ayant des distributeurs à peu près partout.

BMW produit des grandes routières depuis des décennies. Le Flat-Twin a fait la renommée motarde de la Béhème, avec ses qualités évidentes de refroidissement naturel, sa facilité d’accès pour les entretiens, son couple de renversement qui impose une conduite adaptée… La boîte de vitesses, sa précision aléatoire et sa sonorité particulière ont fait couler des litres d’encre en récriminations par ses détracteurs et en éloges par ses défenseurs. Les qualités intrinsèques de la Béhème ont été préservées par les concepteurs de la R 1150 RT. Il s’agit là d’une bécane de qualité, avec ses caractéristiques propres. La R 1150 RT demande un temps d’adaptation pour celui qui n’a jamais conduit de moto BMW. Dans le cadre d’un tel achat, l’essai préliminaire d’une journée est de rigueur.
Il se fait que la R 1150 RT est une moto d’exception pour l’usage qui lui est dévolu. Une fois qu’elle roule, elle est aussi légère qu’une bicyclette. Et redoutable d’efficacité. Sa tenue de route est impressionnante grâce à son centre de gravité très bas. Sa puissance et son couple sont omniprésents pour la faire évoluer en souplesse virile. C’est dans les manœuvres à l’arrêt qu’elle pèse son pesant de difficultés. Pourtant, un motard un peu entraîné sait que ce sont les roues qui « portent » le mieux sa bécane. Lui n’est là que pour guider le chemin.

À côté des qualités évidentes de la Béhème, il est des domaines où certains détails ne correspondent pas à l’image de marque de qualité qu’on se doit d’attendre des productions BMW. Les valoches, qui ne peuvent contenir un attaché-case, en sont un exemple flagrant. Le système d’ouverture est désuet. La valise doit être verrouillée pour que l’on puisse retirer la clef qui gêne l’ouverture. Le système d’accès à doubles poignées permet d’abord de décrocher la fonte de la moto, puis de l’ouvrir. Le mécanisme est dur et bruyant. Pas moyen de passer inaperçu sur le parking de l’entreprise ou lors d’un retour tardif devant chez vous. Autre détail, l’interrupteur ajouté au tableau de bord pour les phares antibrouillards, est ringard au regard des autres commodos. Il y a quelques années, les commandes des clignotants (ou des clignoteurs) de la BMW ont été revus. Chacun donne son avis sur cette hérésie… ou cette façon de fidéliser la clientèle. C’est aussi un moyen d’alimenter les conversations des motards. Il y a les inconditionnels et les dénigreurs. Les deux camps ont leurs raisons. Les deux camps ont raison.

Au-delà de ces petits détails, les phares de la moto sont peu dignes d’une grande routière. Les codes sont dangereux dans les virages et le faisceau du grand phare est trop étroit. L’allumage des antibrouillards corrige un peu cet état de choses. Le bouton des clignos de secours est gênant la nuit, si proche du rétro de gauche. Les critiques ci-dessus peuvent facilement être corrigées par le constructeur. Elles n’enlèvent rien aux qualités technologiques de la R 1150 RT qui sont d’ailleurs largement commentées sur d’autres sites, à savoir, la gestion électronique du bloc moteur, l’échappement catalysé, la boîte à six vitesses, le système de freins EVO.

On a l’habitude de dire que chaque motard viendra un jour ou l’autre à la marque, il est vrai que le twin bavarois , si vous voulez avoir une moto pour tous les jours et qui sera capable de vous amener avec passagère et bagages au fin fond de la planète ce n’est pas loin de présenter le compromis idéal.

Rouler BM c’est un véritable esprit et ces machines se revendent fort bien en occasion même si elles ont souvent un kilométrage élevé.
 

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