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Essai rétro pour motards en balade : La Suzuki XF 650 freewind modèle 2000

jeudi 27 décembre 2012, par Hippolyte Duhameau

Dans la série, " je n’ai pas de sous mais je veux une moto" nous avons trouvé un autre oiseau rare !!

Même si cette Freewind fait incontestablement partie des motos à l’efficacité discrète, elle n’en continue pas moins de séduire tous les ans quelques motards en mal de budget.

En fait, cette petite Suzuki offre tout ce qu’on peut attendre d’une moto autour d’une base simple et éprouvée pour goûter une certaine liberté sans se ruiner.

Simplicité pour son architecture qui mêle un cadre en acier à un brave mono-cylindre refroidi par air, garanties d’un entretien facile toutefois ne vous y trompez pas, sous cette rusticité apparente, l’engin offre un équipement très complet.

Souvent dotée de l’option béquille centrale la moto dispose en outre d’un porte-paquets reposant sur une solide boucle arrière, la planche de bord se compose d’une large fenêtre à cristaux liquides, un joli tête de fourche coupe bien le vent et un double optique lenticulaire vous permet d’affronter la conduite de nuit sans retenue. Comme sa cote en occasion est à ras des pâquerettes aussi vous comprendrez qu’à ce prix, bien peu de motos peuvent s’aligner.

La hauteur de selle raisonnable (et de surcroit réglable de 800 à 830 mm) permet de l’enfourcher facilement et de poser les pieds bien à plat au sol (même pour un pilote de taille moyenne). Une fois à bord, l’assise confortable, le guidon large et les repose-pieds bas assurent une position très agréable et on se prend à vraiment avoir envie de tracer la route avec tant la position de conduite est naturelle.

Le tableau de bord dévoile l’affichage numérique de la vitesse et l’indication du régime moteur par barregraphe, tous deux très lisibles.

Une fois tiré le starter sur le té supérieur de fourche et lancé le démarreur électrique, le mono-cylindre tonne sèchement et sans rechigner dans son gros silencieux.
Les commandes sont douces et le poids tous pleins faits vraiment limité, les jambes bien plaquées contre l’habillage étroit du réservoir, la moto offre une prise en mains quasi immédiate et rapidement, à son bord, on ne tarde pas à tailler la route à un "petit" 130 km/h compteur. A ce rythme, l’unique piston va et vient à 6 000 tr/min, soit un régime de croisière idéal à 2 000 tr/min de la zone rouge.

La protection du petit tête de fourche se limite surtout au buste mais la pression du vent reste très supportable et la Freewind vous véhicule alors confortablement à son rythme, tandis que les suspensions avalent trous et bosses sans mollesse malgré leur grand débattement.

En bref, voilà une petite machine qui va vous permettre de voyager sans stress ni efforts en alignant tranquillement les kilomètres. Le réservoir permet en effet une autonomie d’au minimum 300 km avant de ravitailler, largement de quoi envisager des étapes assez longues.

S’il tracte gentiment à partir de 3 000 tr/min (il cogne un peu en dessous), c’est surtout passé 5 000 tr/min que son mono-cylindre donne le meilleur. Ses 47 ch. attaquent alors la roue arrière avec une vigueur sympathique. Sur parcours sinueux, il peut même se permettre de tenir la dragée haute à bien des motos nettement plus prétentieuses... Pour ce faire, la machine, vive et légère, se laisse facilement guider d’une pression sur un repose-pied ou d’une légère traction sur le grand guidon. Il suffit alors d’enrouler sans trop casser le rythme, en jouant peu de la boite, par ailleurs rapide. Tirer le levier droit suffit à la ralentir promptement (le simple disque avant n’est pas très puissant mais facile à doser), une légère pression sur la pédale de frein vous permettra de correctement aligner la moto en entrée de virage et ainsi ira la route, sans le moindre soucis !

C’est bien là la magie de cette Freewind qui demande juste une attention de routine pour profiter de l’instant présent et s’amuser. Raison de plus alors pour en abuser en ville, où son rayon de braquage serré et son gabarit étroit permettent de se faufiler aisément entre les voitures. Bien sûr, ce tableau flatteur ne doit pas pour autant éclipser les limites de l’engin en termes de performances brutes. Son architecture moteur supporte en effet bien mal les vitesses soutenues tandis que sa suspension arrière a tendance à s’enfoncer sous la charge. Pour cette raison, mieux vaut renoncer au choix de ce trail pour descendre en vacances par l’autoroute en duo chargé. Malgré les apparences, la Freewind reste une petite routière à taille humaine, capable de rendre bien des services tous les jours avec un budget des plus serré.

Après la Honda Dominator disparue en 2001, cette Suzuki restait l’un des rares trails de ce type, léger, très bien équipé et économique, jusqu’à sa disparition du catalogue en 2003. Apparue en 1997 puis légèrement modifiée en 2000, elle a gagné dans l’opération un habillage redessiné, un graphisme différent et un nouveau ressort d’amortisseur arrière. Pour l’essentiel, la Freewind repose sur un cadre en acier simple berceau dédoublé sous le moteur, associé à un joli bras oscillant en aluminium. Afin de faciliter son accès aux pilotes de petite taille, les suspensions peuvent être réglées en concession de façon à limiter leur débattement de 30 mm à l’avant et 35 mm à l’arrière. La hauteur de selle passe ainsi de 830 à 800 mm. Repris et corrigé part rapport à la DR, le mono-cylindre fait confiance à un refroidissement mixte air/huile au moyen d’un généreux radiateur, protégé de renforts tubulaires plastiques sur les côtés. L’habillage masque le "vrai" réservoir, en plastique, d’une contenance confortable (18,5 litres).

La solide boucle arrière se montrera résistante à la charge et accueillera sans problème un sac de bonne contenance bien calé sur un porte-paquets qui dispose de quatre crochets d’arrimage. Le passager éventuel, lui, bénéficie de deux larges poignées de maintien. Originale, la planche de bord à cristaux liquides indique la vitesse en gros chiffres, et le régime moteur par barregraphe. Elle intègre aussi un trip, le kilométrage partiel et le niveau d’essence. Il manque juste une petite montre de bord. Le passage en réserve se fait au moyen d’un traditionnel robinet. Le tête de fourche, à partir de 2001 est doté d’un double optique superposé, classique pour le code ( H4 ) et lenticulaire pour le plein phare. Un gros sabot moteur en tôle d’acier et deux béquilles (centrale et latérale) complètent cet équipement général sérieux.

Il faut savoir que la Freewind peut être bridée en version 25 kW pour les jeunes permis et que les tarifs d’assurance bénéficie d’une bonne remise. À l’aise partout, avec un mono qui n’offre pas de post combustion, ni la possibilité de la mettre sur la roue arrière en première, cette moto s’adresse aux motards paisibles, aux débutants ou à ceux qui ne pensent qu’au plaisir de rouler sur deux roues sans devoir réfléchir à son budget à la fin du mois !!

Fiche technique

Moteur  : 644 cm3, 4 temps, monocylindre, alésage 100 mm x course 82 mm, refroidi par air et huile, 1 ACT et 4 soupapes /cyl., 2 carburateurs de 32 mm, 5 vitesses, transmission par chaîne
Puissance 47 ch. (34,6 kW) à 7 000 tr/min, couple 5,2 daN.m à 5 500 tr/min

Partie cycle : cadre simple berceau dédoublé acier, fourche télescopique, mono-amortisseur AR, freins AV 1 disque diam. 300 mm / étrier 2 pistons - AR disque diam. 240 mm / étrier 2 pistons, pneus AV 100/90 x 19 - AR 130/80 x 17

Gabarit  : empattement 1 465 mm, chasse 105 mm / angle 28°, hauteur de selle 800 ou 830 mm, réservoir 18,5 litres ( avec une réserve de 4,5 litres), poids tous pleins faits : environ 180 kg

Performances  : vitesse maxi environ 160 km/h, consommation moyenne 6 l./100

Merci au forum des Freewindeurs pour cet essai.

Hippo.

Messages

  • Je roule en amerique du sud deux fois par semakne au tour de 100 km et une fois par mois 500 km. Sur ma freewind. Sa polyvalence font un vrai defi vouloir la changer. Ville, route et piste seul ou a deux on compte les km sans fatigue. Je suis tres content de mon achat en 2012 de ma xf650 récolte 2003 et ses 50000 km

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