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Moto en promo

dimanche 10 octobre 2010, par Guido

Les manches finales des championnats Promosport 2010 ont dû être annulées à Lédenon en raison des intempéries qui régnaient sur le Gard.

En Promosport, les manches de Lédenon marquent la fin de la saison. C’est l’occasion pour les amateurs engagés dans ses formules de promotion de goûter à l’arrière-saison méditerranéenne avant la trêve hivernale. Le problème est qu’un coup d’oeil sur le graphique ombro-thermique de la région nîmoise indique que les précipitations sont les plus fortes aux mois d’octobre et de novembre. Pour mémoire, la préfecture gardoise avait été submergée un certain 3 octobre 1988.

Samedi, les pilotes avaient roulé sous un ciel couvert à l’occasion des essais et des premières manches qualificatives. Sur une piste sèche, les prétendants de la coupe Kawasaki et de la catégorie 600 Promosport s’étaient expliqués afin de jauger leurs capacités respectives dans la course au titre.

En coupe Kawa, le champion de France Supersport en titre, Grégory Leblanc (n°38), faisait montre de son excellente santé en collant cinq secondes au local de l’étape, Guillaume Montessuit. Plancassagne, Buffard, Chabany et Bertin se plaçaient en tête des essais qualificatifs en 600cc.

En dépit de son récent titre 1000 Promosport, Yann Sotter ne se reposait pas sur ses lauriers bien décidé à baptiser le nouveau carénage blanc et or de sa CBR au champagne de la victoire sur un circuit qui lui réussit. Son extraordinaire succès en mai dernier au terme d’une remontée depuis le fond de grille en atteste.

Si les essais du samedi avaient bénéficié de la clémence du ciel, les courses du dimanche ont été perturbées par la pluie dès le début de la journée. Elles ont fini par être annulées. La pluie continuelle et l’arrêté préfectoral interdisant les manifestations publiques en situation de vigilance orange ont présidé à cette lourde décision.
Toutefois, l’accident dont a été victime Mathias Chabany dès l’entrée du triple gauche a fini par désenchanter le plateau réuni pour la dernière fois de la saison. Exit la remise des trophées, réunies sous une nuée de parapluies, les équipes attendaient la décision de la direction de course tout en discutant des circonstances de l’accrochage.

Bonnes gens, apprenez que la dotation en pneumatiques ne comporte pas de trains de pluie en Promosport. Cela serait dû à la volonté partagée de contenir le budget d’une saison complète dans ces catégories à coût réduit.

Ceci est purement scandaleux. Fédération, pilotes et partenaires industriels doivent faire évoluer le règlement afin de limiter les chutes par temps humide. Chabany a perdu l’avant en freinant afin d’éviter Bertin qui resserrait à la corde. Il a alors glissé assis au sol au milieu du peloton. Les premiers pilotes sont parvenus à l’éviter mais Roussange n’a pas réussi cette manoeuvre sur une piste détrempée.

Si le pneu Dunlop D 211 s’en tire bien sur une piste humide à fort grip, il atteint sa limite sur lame d’eau. D’ailleurs, les patterns sur ses flancs y sont aussi rares que les crampons sur une paire de tongues.

On pourrait exiger que les concurrents possèdent un jeu de jantes équipées en pneus pluie. Certes, il s’agit d’une dépense supplémentaire. Toutefois, elle pourrait se transformer en une immobilisation temporaire de capital si les constructeurs pratiquaient un tarif attractif pour les coureurs. De même, le manufacturier pourrait proposer des références typées hypersport comme pneus de pluie. Ces pneus standards seraient ainsi facilement négociables auprès du grand public une fois la saison terminée. Leur montage obligatoire ne serait ordonné que par la direction de course. De cette manière, il n’y aurait qu’un seul modèle sur la piste.

Tout de même, une moto et son pilote debout valent mieux que le tout par terre. Des promos sur les pneus, pas sur les motards !

Guido du Bourdon nippon.

NOTE : Nous adressons tous nos voeux de prompt rétablissement à Mathias # 64.

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