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Ninja Marie-Jeanne, au rapport !

dimanche 15 mai 2011, par Guido

Il sera nullement question ici de combats de catch féminin au Japon. On traitera plutôt de moisson Zen. En moto, s’il arrive que l’on jardine, c’est plus par excès de fougue que par mauvaise intention. Toutefois, nul est à l’abri d’une mésaventure, y compris les plus grands.

 Ainsi, suite aux manches de Superbike qui se tenaient à Assen (Pays-Bas), l’équipe Kawasaki PBM a eu la désagréable surprise de constater que ses camions servaient de mules pour trafiquants. Lors d’un contrôle effectué à la descente du ferry, les douaniers de Douvres ont mis la main sur 8 kilos de cocaïne, 71 kilos d’amphétamines et plus de 100 kilos de cannabis entre carénages et pneus pluie. Les personnels du convoi ont été immédiatement entendus par les autorités avant d’être relâchés. L’enquête est en cours pour déterminer l’origine du trafic.

  A l’instar des autres sports, la moto n’échappe pas aux affaires de drogue. Néanmoins, le motocyclisme n’est pas le cyclisme. Tout est question de moteur. La pratique du vélo sollicite l’organisme à un tel point que son histoire sportive est liée à celle du dopage. Dès 1924, Albert Londres rapporte les pratiques qui ont cours dans le peloton du Tour de France. Dans « Les forçats de la route », le journaliste auvergnat livre la recette du « pot belge », mélange détonant de produits dopants.

 En moto, seules les compétitions d’endurance exigent un effort prolongé. L’usage de stupéfiants, comme la cocaïne ou les métamphétamines, peut alors servir à maintenir l’attention tout au long de l’épreuve.

 Pour les autres types de compétitions, l’utilisation de drogue peut servir à désinhiber le motard afin de décupler son agressivité pendant la demi-heure que dure une course. L’utilisation abusive ou détournée de la pharmacie peut aussi tenir lieu de dopage. Ainsi, un excès d’analgésiques repousse le seuil de la douleur et peut - le cas échéant - assurer quelques précieux points dans un championnat âprement disputé...

 Toutefois, l’expérience semble démontrer que le pilote contrôlé positif est généralement victime de sa joie de vivre. Jouisseur, le motard contrevenant est la plupart du temps épinglé pour usage de plaisirs illégaux. Une nette prédilection pour la fumée bleue (2 temps) d’Orient est avérée.

 Le cas le plus connu est celui de Noriyuki Haga qui fut sanctionné en 2000 pour urine frelatée. Le pilote japonais, alors second du championnat WSBK, avait été contrôlé positif à l’éphédrine, un stimulant qu’on surnomme « l’ecstasy herbal ». Pour sa défense, Haga avait invoqué la consommation de Ma Huang, une herbe médicinale utilisée en Asie pour lutter contre les crises de bronchite aigüe.

 Consciente des risques, la Fédération internationale (FIM) a organisé une réunion d’information pour les pilotes à l’issue du récent Grand prix de Jerez. A l’ordre du jour, la liste des substances interdites, le déroulement des contrôles antidopage ainsi que la présentation détaillée de l’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques.

 Sans aller jusqu’à se rebaptiser Rizla ou OCB, l’équipe Kawasaki PBM était présente sur le circuit de Monza dimanche dernier à l’occasion de la quatrième étape du championnat WSBK. Malheureusement, ses deux pilotes ont eu la main verte. Le sympathique Chris Vermuelen a labouré l’herbe lors des essais. L’Australien s’est abîmé le coude gauche. Il a tout de même pu participer à la séance d’essais libres organisée à Monza en début de semaine. Joan Lascorz a tondu le terre-plein en première manche avant de décrocher la neuvième place lors de la seconde course.

« Cela est bien dit, mais il faut cultiver notre jardin. », Voltaire.

Guido du Bourdon nippon.

EXTRACT :

Two PBM (Paul Bird Motorsport, Kawasaki’s World Superbike squad) lorries were searched as they passed through Dover Docks after Assen races and quantities of drugs and a handgun were discovered. The drivers and the mechanics were arrested on suspicion of the importation of controlled drugs and later released. Paul Bird says drugs, gun and ammunitions were planted by a drug gang.

There are few drug affairs in the motorcycling world. The most famous is Haga’s positive drug test during the 2000 Superbike championship. A routine sample in South Africa revealed that the rider’s urine contained an illegal level of ephedrine. Otherwise, the sportmen who failed drug tests are generally the victims of their own pleasure. Canabis isn’t the best product to win some time...

Last week-end, PBM riders gardened. Joan Lascorz dug sand in the first race. As for him, Chris Vermeulen had a huge highside and landed heavily on his left elbow during practice.

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