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Saison des pluies en Ethiopie

vendredi 3 septembre 2010, par Loic

Suite du voyage, l’Éthiopie et les plus belles femmes du monde.

Le passage du tropique du Cancer coïncide avec le passage dans la saison des pluies.
A partir du sud Soudan, et jusqu’au fond de l’Éthiopie, c’est la pluie et la boue qui nous accueillent. Heureusement, entre l’eau qui tombe du ciel et cette boue collante et glissante au sol, on trouve les enfants qui sourient, qui gesticulent, qui viennent au contact. Ils veulent toucher la moto, leurs pilotes... Ils ne parlent pas anglais, a la campagne, mais nous disent plein de choses qui sont sans aucun doute positives et bienveillantes.

Premier arrêt dans le premier petit village après la frontière Éthiopienne. On cherche où l’on pourrait acheter à boire et à manger. Une maison a une caisse de Pepsi posée devant chez elle. On en déduit qu’ils doivent en vendre. Ils donnent un peu l’impression de paniquer au premier abord lorsque l’on débarque tels des cosmonautes devant chez eux mais nous offrent immédiatement des tabourets pour nous installer. En buvant un thé, on leur demande si on peut aussi avoir à manger. Ils sont ravis de nous proposer du pain. C’est tout ce qu’ils ont au "menu". On s’en régalera et cet arrêt imprévu réchauffera les corps et les âmes.

Le seul problème, c’est que dés que l’on sort de la route on est donc dans la boue et même si on a encore des pneus à profil routier la boue y colle comme de la glue et au bout de 10 mètres, la roue avant est bloquée par son garde boue. Rien de grave, on vire ces garde boue et on sort de ce mauvais pas sans bobo.

Le drapeau Éthiopien a un quelque chose d’ethnique, d’archaïque et proche des racines. Même leur alphabet m’inspire un retour aux sources ethniques. Cela me plait. Je ne m’attendais pas à découvrir, entre deux averses ou deux nappes de brouillard, un paysage aussi déchiré, violent, comme s’il venait d’être crée, et pas encore poli par le temps ni le béton.
En entrant en Éthiopie, on a l’impression d’arriver au Mordor de Tolkien. L’Éthiopie est un pays de montagne. On est constamment en altitude, et après la platitude du désert des milliers de kilomètres passés, on savoure chaque virage. D’autant que le réseau routier principal est en très bon état. Quand bien même il y a un nid de poule par endroit, on saisit cela comme une chance d’enrouler un peu plus notre trajectoire.
Il n’y a que les traversées de villages qui sont plus périlleuses. Comme il n’y a pas de trottoirs et les à cotés de la route sont en terre, le bitume, aussi bon soit-il, se trouve recouvert de 2cm de boue. Avec les enfants qui courent, les charrettes tirées par les bœufs sans clignotant, et les camions sans bavette, on y passe très prudemment, et comme toujours, on s’interdit de rouler de nuit.

Ces petits villages n’ont pas grand chose, mais presque systématiquement un bar restaurant qui fait aussi hôtel. La traversée du pays est donc facile, et on n’aura pas besoin de monter la tente sous la pluie.
Le GPS nous sera fort utile ... mais pas pour trouver notre chemin. La encore, il n’y a que le réseau routier principal recouvert d’asphalte, on ne peut donc pas prendre de mauvaise route. Mais le GPS nous indique où l’on sera dans les 5 ou 6 km suivants, et en fonction de la position des nuages noirs ou des taches de ciel bleu, on décide d’accélérer le rythme, ou au contraire de faire une pause, de manière à faire correspondre notre passage aux moments secs.

Chaque arrêt est l’occasion d’un attroupement et de mille questions. C’est aussi peut être le pays d’Afrique où les femmes sont les plus belles ! Au delà de l’esthétique pur, la manière de se tenir, leur démarche et leur regard ne laissent pas indifférents.
On profite d’un arrêt à la capitale, Addis-Abeba pour faire une grosse révision des motos.

Tout va bien ! Elles sont bonnes pour le service et prêtes à traverser le continent !
L’étape suivante est le Kenya et le passage de l’Équateur qui correspondra au passage à la saison sèche d’hiver. Mais on nous rabâche qu’il y a avant cela 400km de piste très difficile et cassante. On verra ca au prochain épisode !
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