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Port de Sète
lundi 5 avril 2021, par
Propriété de la région depuis 2007, l’Occitanie s’est lancé dans un projet de construction d’une nouvelle gare maritime qui empiètera sur le chantier de transport combiné existant. L’occasion donc de relocaliser cette plateforme multimodale et de l’améliorer en passant de deux à trois voies de 330 m de longueur qui seront chacune équipée de sa plateforme de chargement/déchargement d’ici l’été 2021. Actuellement on ne peut traiter que deux demi-trains l’un après l’autre avec des reachstackers contre trois demi-trains qui pourront être chargés/déchargés à l’horizontal simultanément d’ici peu permettant d’opérer jusqu’à plus de 800 conteneurs et remorques par semaine.
Aujourd’hui, un peu moins d’un tiers des camions débarqués sur le port de Sète en sortent par le train, soit 25.000 remorques. L’objectif est d’atteindre les 50 % grâce à cette nouvelle plateforme dont l’investissement représente 6M€. Le trafic actuel comprend 4 allers-retours par semaine vers Noisy le Sec puis Bettembourg et Zeebrugge en provenance du port turc d’Izmir. Ces remorques sont acheminées sur des wagons Modalohr surbaissés aptes au gabarit P400 et qui transportent du textile, des pièces automobiles ou encore des produits ménagers qui sont livrés sur toute l’Europe. De façon plus générale, 2 trains par jour partent ou entrent sur le port de Sète-Frontignan.
Une infrastructure qui arrange bien l’État dans le cadre de son plan de relance du FRET en France qui prévoit notamment la création d’une autoroute ferroviaire entre Sète et Calais. Déjà opérationnel quelques mois en 2019, avant d’être stoppé par les grèves massives de 2019 et le covid-19, l’objectif est notamment de créer quatre trains par semaine, soit huit allers-retours, afin de transporter les semi-remorques arrivant de Turquie et destinés à la Grande-Bretagne. À noter qu’en 2021 il y aura une régénération des voies d’accès au chantier de chargement des vracs solides de Sète et une sécurisation de plusieurs passages à niveau.
Il pourrait être intéressant également, dans le cadre de cette nouvelle gare maritime, d’étudier l’utilité d’une halte ferroviaire au pied de cette dernière. À l’image de l’intermodalité air/fer dans les aéroports Paris-CDG et Lyon-St-Exupéry, il s’agirait ici d’une correspondance eau/fer en prolongeant les TGV ayant Montpellier comme terminus jusqu’à Sète-Méditerranée afin de regagner les navires pour le Maroc (Tanger ou Nador) mais aussi pourquoi pas la Corse ou les Îles-Baléares.
Voir en ligne : Renforcement du ferroviaire