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En direct de Delhi, l’essai de la Royal Enfield 500 Machismo !!

vendredi 13 mai 2011, par Hervé

Vous le savez, nous allons partir du coté de l’Inde ou du Tibet en juillet 2012 pour aller découvrir à moto une autre partie du monde .. Bien évidemment nous n’emmenons pas nos propres machines mais nous en louons sur place .. Là bas il n’y a quasiment qu’une seule alternative .. celle de rouler en Enfield. Vous me direz ce n’est pas pour nous déplaire !!!
Steven de chez Vintage Ride ( NdR : l’agence qui va nous emmener sur ce périple ) qui la connait bien et l’utilise tous les jours a bien voulu nous envoyer un petit essai de cette machine assez mythique et qui est vraiment intemporelle.

La notoriété actuelle des motos Royal Enfield en Inde et dans le monde n’a d’égale que leur robustesse légendaire qui constitue le socle de l’image de marque de Royal Enfield depuis plus d’un siècle et c’est tout naturellement que la marque, produisant la Bullet depuis les années 50 depuis le sud de l’inde, décida de fabriquer une édition limitée de la 500 Bullet destinée au marché indien sous le nom évocateur de « Machismo ».

Ce modèle n’a que peut de différences avec l’Electra, seul un œil averti remarquera les quelques changements esthétiques. Les ingénieurs de Royal Enfield ont parfaitement réussi le mariage de l’ancien et du moderne.

Semblant sortir d’une restauration réalisée par un passionné, cette moto a été conçue pour répondre aux demandes de véhicules intemporels et fiables.

Dotée du moteur monocylindre longue course aluminium 500 cm3, fabriquée depuis les années 50, c’est la Royal Enfield la plus puissante de la gamme avec 28 cv à la roue arrière et un couple de camion. Mais ce n’est définitivement pas les performances que recherche la marque centenaire mais plus un état d’esprit, l’essence même de la moto loisir.

En effet, et tous les pilotes ayant eu la chance de conduire cette moto mythique vous le dirons, la Bullet n’est pas qu’une simple moto, c’est un être vivant ayant son caractère, son âme, dégageant une aura. La première chose qui nous frappe en prenant ses commandes, c’est le temps d’adaptation qu’il nous faut pour en apprécier sa conduite. Un châssis tubulaire, une suspension souple, des jantes à rayons rendent le squelette de la moto tolérant sur n’importe quel type de terrain, que ce soit en solo ou en duo.
La où tous les constructeurs essaient de rendre leurs motos facile de prise en main, Royal Enfield reste loin du monde moderne et de sa technologie, la moto n’ayant subit aucune grosse modification depuis sa création, on doit savoir l’écouter car elle ne fera aucune concession. On réapprend tout simplement les fondamentaux du pilotage.

L’électronique étant proscrit, seul le métal, l’aluminium et une mécanique simple et rustique vous emmène sur les petites routes sinueuses. Un simple frein à tambour à l’arrière servant juste à asseoir la moto et un disque très mordant sur la roue avant, vous suffiront pour enchainer les courbes au rythme du bruit indescriptible du gros mono et de son échappement libre.

C’est une véritable invitation au voyage, l’immense plaisir de conduite que procure la moto, avec une vitesse de croisière de 70 Km/h, est indécent.

De la souplesse, tel est le style de conduite qu’il faut adopter au guidon de la Bullet. Toute la mécanique de la moto est rustique mais d’une solidité à toute épreuve. La boite cinq rapports, avec son double pédalier de commande, s’utilise avec délicatesse et volupté. On sent sous notre pied, à chaque passage de rapport, toute cette mécanique de précision s’activer et décupler notre plaisir de conduite.

En ce début de XXIème siècle, où règne la contradiction entre de nouveaux modèles de motos toujours plus puissants et une législation de plus en plus contraignante, rien ne peut faire plus de bien que de retrouver le bon goût des choses simples et authentiques, façonnées par l’histoire. La mode est au rétro ?

Qu’à cela ne tienne : la Royal Enfield Bullet Classic version 2009 vous en offre du vrai ! Accommodée de petites retouches sacrifiant à la modernité, cette vielle dame née en 1949 vous invite à remonter le temps. A le déguster en prenant tout son temps.

Sortie en 2009 après une étude marketing qui a révélé la volonté du public de la voir coller au plus près au modèle original, la Royal Enfield Bullet Classic revendique son héritage vintage plus qu’aucune autre « nouvelle ancienne ». Vraie rétro donc, mais aussi vraie moderne, car elle a tout de même au passage bénéficié de quelques modifications destinées à la rendre utilisable au quotidien par le plus grand nombre. Les puristes crieront au scandale, il n’empêche que l’inimitable Classic a conservé le bon goût des choses simples…

Vraie rétro ? .. un peu d’histoire ..

La marque britannique Royal Enfield ouvre en 1955 à Madras sa première usine pour produire la Bullet, afin de satisfaire aux besoins du marché local, et dont les modèles seront appelés Enfield India jusqu’en 2003, malgré le rachat de l’usine et du nom Royal Enfield en 1994 par l’Indien Eicher. En Europe, depuis le début des années 2000, la déferlante vintage se régale de néo-rétros : il en faut peu à la Bullet des années 1950 pour se parer des atours modernes propres à séduire les nostalgiques en quête d’une authenticité qui ne salisse pas trop les doigts.

Stylisée par les Anglais de Xenophya Design, la Bullet 2009 reprend à peu de choses près le châssis du modèle de 1949 et ses formes « so vintage » qui ne laissent personne indifférent si l’on en croit les regards curieux et respectueux de ceux qui croisent son chemin. Forcément, elle ne ressemble à aucune autre et laisse dans son sillage un doux parfum de « moto de papa », l’instrumentation réduite faisant foi. Pas impressionnante pour un sou, la Bullet se laissera aborder par les novices sans rechigner, grâce à une faible hauteur de selle, son poids contenu et une ergonomie à l’ancienne très naturelle. Cadre ouvert en acier, fourche télescopique, amortisseurs doubles ressort et frein à tambour à l’arrière c’est une structure basique cohérente avec la motorisation qu’elle accueille.

Le monocylindre de 500 cm3 à la puissance maxi limitée de 28 ch à 5200 tr/min vous réjouira par sa sonorité caractéristique et son couple à bas régime, propice aux tranquilles balades dominicales, version sensations vraies. A ce rythme, la tenue de route reste saine, et seule une direction un peu lourde pourra gêner (mais nous avions une Bullet d’essai avec un pneu avant mixte). A cet égard, des suspensions mieux accordées, une fourche moins dure et des amortisseurs moins souples, permettraient peut-être d’accélérer un peu le rythme à l’occasion. Mais les combinés arrière nous ont surpris par le confort qu’ils procurent. La boîte, quant à elle, demande à passer rapidement les rapports sur le couple pour garantir un verrouillage optimal. Délicieusement rétro ou un peu agaçant selon les goûts du pilote.
Tout prétendant devra en effet savoir que la Bullet Classic réclame davantage d’attention, avec un certain goût pour la mécanique, que les néo-rétros concurrentes.

Vraie moderne

Elle se rapproche cependant de celles-ci par quelques éléments qui sacrifient à la modernité. En premier lieu, l’apparition de l’injection sur le mono, pour satisfaire aux normes antipollution, mais qui lui fait gagner au passage 5 ch, ce dont on ne se plaint pas. Notez que le bruit du pot d’échappement, s’il reste évocateur, sait se faire discret. Ensuite, un sélecteur de vitesses qui migre à gauche, la disparition du kick au profit du seul démarreur électrique et enfin l’arrivée d’un disque à l’avant en lieu et place de l’anémique tambour, la rapprochent un peu plus des standards actuels. De fait, même si ce n’est pas sa vocation première et bien qu’elle soit dénuée d’aspects pratiques, elle s’accommode parfaitement d’un usage quotidien, grâce à une fiabilité en net progrès. De plus, sa cavalerie disponible limitée est néanmoins suffisante pour évoluer sur voie rapide. A condition de garder à l’esprit qu’elle nécessite un peu plus d’anticipation dans le trafic. En effet, la puissance et l’agrément du freinage, bien qu’améliorés, n’ont rien de comparable avec la plupart des utilitaires actuelles. Vraie moderne, elle l’est aussi par son appétit de moineau, et vous vous réjouirez de ne passer à la pompe que tous les 400 km, grâce à son réservoir de 14 l et ses 3,5 l/100 km.

De plus, par ces temps de répression, elle sera la compagne idéale de votre permis à points.

Steven. ( http://www.vintagerides.com )

Le site de l’importateur en France , Héritage Import : http://www.royalenfield.frhttp://www.royalenfield.fr


Voir en ligne : Le site de Vintage rides .. voyages atypiques en Royal Enfield.

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