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Essai rétro : Aprilia Pegaso 3... le bon petit cheval !!

samedi 13 février 2010, par Hervé

Voici une machine qui a connu une diffusion quasi confidentielle mais dont tous les utilisateurs n’ont jamais eu à se plaindre ...
Un petit essai qui fut effectué dans les années 2000 ... mais qui peut donner des idées à certains pour un achat de première moto par exemple !!

PAS UN MAUVAIS CHEVAL !!

Ce qui frappe sur cette bécane, c’est le coté design de l’engin. D’habitude les canons de beauté auxquels répondent tous ces gros monos ont plus de rapport avec l’esthétique de Lolo Ferrari (Nd2010 : la pauvre, qu’elle repose en paix !! ) qu’avec celle de Naomi Campbell ..... Eh bien là c’est carrément le contraire ... Oh certes ce n’est pas le genre de bécane sur laquelle tout le monde va se retourner mais il y a dans le Pégaso un je ne sais quoi d’original qui fait que l’on a vraiment pas l’impression de rouler sur la moto de Mr Tout le monde.

Aprilia, qui s’était carrément planté avec "LA MOTO" Stark ( Nd2010 : Si vous avez une Stark qui traîne dans votre garage, gardez la précieusement .. ou vendez la moi !!!! ) a su associer au projet ???Pégaso cube ??? un designer qui, lui, n’aura pas planché en vain.

Bien conçue, bien pensée, cette bécane est aussi remarquablement finie et présente un certain nombre d’avantages qui ne laissent pas indifférents. D’abord elle est extrêmement maniable et se manœuvre dans un mouchoir de poche... En ville c’est un plaisir de circuler entre les bagnoles. Étroit, léger et puissant le Pégaso s’envole à la moindre sollicitation de la poignée ... Oh attention il y a un petit restrictif ! - pour peu que l’on respecte le minimum imposé de 2300 tours, car sinon on a droit à une symphonie pour mono en claquements majeurs digne des bons vieux XT. La boite se fait oublier, le freinage est très (trop) puissant - de l’avant car le disque arrière est là pour faire joli - le bruit somme toute fort sympathique et la tenue de route rarement prise en défaut ( En 1500 Km par tous temps je n’ai jamais eu à subir le moindre petit écart du cheval ailé ... Et pourtant, croyez moi, je lui ai mis le compte sur tous les terrains, de la petite route cévenole au grand ruban en passant par la ville et même la piste le long du canal du midi.)

Le bon gros Rotax t’emmène à des vitesses largement réprimées et la protection de la petite bulle s’avère bougrement efficace. Oh certes ce n’est pas un missile mais le Pégaso s’extrait à merveille des embouteillages et sur une route tortueuse à souhait fait la pige à beaucoup de sportives (Je connais même une superbe version super motard qui enrhume tout ce qui bouge dès que le ruban se rétrécit et que le revêtement se dégrade ... voir photo jointe !! )

La selle s’avère confortable ... tout au moins pour le conducteur car la passagère est un peu moins bien lotie et se plaint : d’un petit manque le longueur, du fait qu’elle glisse un peu trop vers l’avant et surtout de ce sacré "bon gu" de pot d’échappement droit qui a la fâcheuse tendance à cuire la cuisse correspondante au bout de 100 bornes.

Prévue d’origine le petit porte paquet désign accepte jusqu’à 9 kilos mais vu la qualité de la réalisation et des fixations, sans pour autant envisager un déménagement, on peu s’offrir un raid touristique sans utiliser des fringues jetables. Sous la selle un micro coffre contient le bloque disque, la combarde de pluie et la trousse à glingues.

Bien pensée la bécane est agréable à l’usage.

270 Km d’autonomie avec une consommation qui plafonne à 6,5 l aux 100, deux pots qui respirent la santé, un sabot qui protège bien le berlingue, tes mains à l’abri derrière leurs plastiques, un tableau de bord -comme on n’en fait plus désormais- qui possède un petit coté rétro, des voyants parfaitement visibles même en plein jour et des commandes réglables utilisables même par qui ne possède pas des battoirs à la Stallone, en un mot le Pégaso est une bonne moto peut être un peu chère mais qui t’en donnera pour ton pognon.

Le mot de la passagère :

“Viens chérie qu’il m’a dit, on va essayer un mono !???

 Un mono, pour moi cela avait des relents de 500XT, des souvenirs de Ténéré, des reliefs de DR, le trépidement du Terrot de mon paternel se réveillait au fond de mes souvenirs ... Eh bien là nibe ! Ce truc ça vibre uniquement lorsque ton pilote a oublié qu’il était en sous régime. Tu as l’impression d’être sur un multi, jusqu’aux double pot et aux doubles carbus qui entretiennent la confusion.
Adieu les goods vibrations, il me reste les grosses chaleurs ... Oh pas à cause de sa conduite car c’est un rail ce machin, mais à cause de ce p... de pot de droite qui te cuit l’intérieur de la cuisse ... A tous les coups les concepteurs ont oublié de monter à l’arrière !! Que l’on cruise ou que l’on enroule sérieux la bécane s’avère agréable et à aucun moment on ne peut se plaindre du manque de puissance. Sympa et joli le Pégaso possède bon nombre d’argument pour séduire même les plus exigeants ... Ah, le portefeuille !! M’en fous ce n’est pas moi qui tient les cordons de la bourse !!
J’ai même essayé de la conduire .... Sans problèmes. Tu es assise assez bas et le guidon tombe bien en main. Un petit manque de souplesse te rappelle à l’ordre dès que tu oublies que tu as en main une grosse gamelle de 650 mais un petit coup d’embrayage et tout rentre en ordre.La béquille latérale, contrairement à beaucoup d’Aprilia s’avère utilisable et stable et j’ai même droit sous la selle à un petit coffre pour mettre ma trousse de maquillage. Il n’y a pas à dire ce Pégaso a pas mal de qualités et seule sa diffusion quelque peu confidentielle fait que l’on n’en voit guère sur nos routes.

C’était nos potes de Technic Motos à Nîmes qui nous avaient confié la machine pour une petite semaine, merci encore à eux.

Portfolio

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