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LE DESERT DES MOTARDS

dimanche 11 avril 2010, par Guido

Les championnats du monde de vitesse moto 2010 débutent ce week-end à Losail (Qatar). Pourquoi le Continental Circus a-t-il choisi la péninsule arabique pour son lever de rideau ?

Si le Dakar s’est achevé en janvier, le désert continue d’attirer les motos puisque ce week-end débutent les championnats du monde de vitesse au Qatar. Situé à un jet de dromadaire des eaux du golfe persique, le circuit de Losail est fiché dans les sables de la banlieue de Doha, capitale de l’émirat. Comme une grande partie des équipements de ce petit Etat pétrolier, les 16 virages illuminés du tracé rappellent que les pétrodollars ont transformé le désert en paradis artificiel. Depuis le constat de la réduction progressive de la manne pétrolière par épuisement des gisements, le Qatar a décidé de se convertir au tourisme international à haute valeur ajoutée à l’instar des sports mécaniques.

Le circuit de Losail est sorti du sable en une seule année pour voir triompher Sete Gibernau lors de la première course MotoGP en 2004. Les 5380 mètres de la piste sont bordés de pelouse artificielle afin d’éviter la victoire du sable sur l’asphalte. L’adhérence laisse toutefois à désirer puisque le représentant des pilotes, Valentino Rossi, a poussé un coup de gueule contre le nettoyage approximatif du tracé à l’occasion des essais de pré-saison.

Depuis 2007, le circuit a reçu un éclairage artificiel permanent composé de plus de 3000 luminaires qui consomment autour de 4000 kWh. Cela assure la retransmission des courses de Formule 1 et de MotoGP à l’heure de grande écoute en Europe. Ainsi dimanche, la soirée télé débutera chez nous aux environs de 19 heures.

Des machines japonaises, des pilotes européens, des lampadaires américains et un circuit qatari : n’est-ce pas un étrange cocktail au service de notre plaisir ? N’y aurait-il pas un mirage dans le virage ?

Guido du Bourdon nippon.

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